Ce malfrat de haut vol a été condamné à huit ans de prison, ce vendredi. Ses deux complices écopent également de peines fermes. Le trio devra aussi s’acquitter d’une amende de 1,6 million d’euros.
Le sulfureux trafiquant de drogue international Firat C., 38 ans, a été condamné, ce vendredi 20 juin, par le tribunal correctionnel de Paris à une peine de huit ans de prison ferme. Ses deux complices, Catherine, 36 ans, et Kazim, 27 ans, ont écopé respectivement de quatre ans de prison dont dix-huit mois avec sursis et de cinq ans dont deux ans avec sursis.
Le trio devra s’acquitter d’une amende de 1,6 million d’euros. Il comparaissait depuis jeudi pour avoir, entre 2021 et 2022, participé et mis en œuvre une filière aérienne d’acheminement de cocaïne entre les Antilles et le Val-de-Marne.
Ce jugement est conforme aux réquisitions du procureur, qui a rappelé que l’importation de cocaïne par voie aéroportuaire était en apparence moins impressionnante que les tonnes saisies dans les conteneurs des bateaux, mais qu’elle n’en était pas moins efficace.
Les complices sont passés aux aveux
Les deux comparses sont passés aux aveux, alors que le malfrat a nié en bloc. Dans ses réquisitions, le procureur a indiqué que lors de conversations, ses surnoms, sa présence en détention à Meaux et l’usage d’une puce marocaine pour activer une messagerie cryptée étaient autant de signes de sa culpabilité.
C’est en novembre 2021 que Catherine est arrêtée par les douaniers de l’aéroport qui ont découvert 50 kg de cocaïne en zone de litige. Cette Martiniquaise a été recrutée pour faire la mule. Elle a pris l’avion pour Nice (Alpes-Maritimes), mais à son arrivée à Orly, elle annule sa correspondance avec l’aide d’un complice employé de l’aéroport, chargé de transporter les personnes handicapées et de lui faire passer les contrôles plus facilement.
Le jeune homme est en contact avec son cousin Firat C., trafiquant de cocaïne qui gère ses affaires depuis sa cellule de la prison de Meaux. Dans le courant de l’année, les deux hommes sont en contact via l’application « Signal » et projettent de faire passer 10 kg. Une autre mule est d’ailleurs identifiée mais ne sera jamais arrêtée.
« Une absence totale de preuve »
Les deux avocats des complices ont demandé une juste application de la loi en accord avec la personnalité de leurs clients, dont les casiers sont vierges.